jeudi 26 janvier 2012

l'histoire un peu pathétique de ma vie chapitre 2

À quand la véritable fin?

C’est tout de même une question qui se pose.

Malgré mes efforts les plus considérables, je n’arrive toujours pas à prévoir une fin pour mes chers amis imaginaires. Ils prennent trop de place dans mon psychique. Quand je terminerais l’histoire, ils seront reconnaissants.
Je suis maintenant dans le salon. J’écoute les nouvelles à la station télé torontoise. Ils parlent des Golden Globes et des Oscars. Je ne prête jamais attention à ce genre de choses. Cette année, un directeur gatinois a été mis en nomination pour le meilleur film étranger. Pour cette raison seulement, je vais me garder informée. Eh oui, j’irais voir le film. S’il est sélectionné, cela veut dire qu’il est bon. Peut-être même plus que bon. Mais je ne vais le savoir qu’âpres l’avoir vue.
Le bulletin de nouvelles de la région n’est pas mieux. Ils parlent de meurtres prémédités et de viols. Je pense faire une surdose d’information irrévérente et inutile.
La violence est omniprésente dans notre société. Rien ni personne n’y échappe vraiment. La stupidité et le manque de jugement clinique sont également trop proéminents, mais personne n’ose dénoncer cette réalité. Je commence à en avoir marre des autruches. Ceux qui s’enfoncent la tête dans un trou pour ne rien voir. Ils y en a trop de ceux-là, mais j’ai espoir que les tueurs en séries de ce monde vont régler ce problème; en les faisant disparaitre de la surface de la terre.
Optimisme, que je t’aime!
Je tente de diriger  mon attention vers mon carnet d’écriture. Il y a trop de distractions autour de moi. La télé, les chiens baveux de mon père, le téléphone fatiguant qui sonne toutes les cinq minutes…
Le simple fait de regarder ce petit carnet me donne un certain sentiment de bien-être. Je dois terminer de lire mon roman, emprunté à la bibliothèque de l’école il y a bientôt deux semaines.
Brigitte des Colères de Jérôme Lafont : un chef-d'œuvre absolu!
Je vais acheter une copie de ce livre dans les prochaines semaines. Je veux celui-ci dans ma collection personnelle.
J’aime avoir des livres. Cela me donne l’impression d’être riche. Riche en histoires et en idées. Des idées que je transformerais en inspiration; inspiration qui deviendra de nouvelles œuvres.
Je pense encore à Léon. Celui-ci occupe une place assez proéminente dans mon esprit.
Dans ce témoignage, j’ai  parfaitement conscience que je parle de mes personnages, de mes créations, comme si ils étaient des individus bien vivants.
Ne vous inquiétez pas, je sais très bien que Léon, Bella et le bébé monstrueux ne sont pas des vraies personnes, vivantes et corporelles.                                                                                                        Ces individus  ‘’vivent’’ uniquement dans mon imagination, là où je décide leurs destins et des futurs événements de leurs vies. Je suis reine et maître de ce monde qui leur appartient. 
Mais cela ne veut pas dire que je veux les faire souffrir. Je vois la souffrance comme une chose qui nous rendent plus forts, et qui nous permettent de devenir des individus de substance; que vous soyez un personnage fictif ou une véritable personne.
Est-ce que quelqu’un sait ce qu’est la réalité?
Ceux qui pensent le savoir ne savent rien. En fait, ceux qui pensent avoir les réponses sont trop logiques et calculant. Ils n’ont aucune imagination. Ils ne comprennent rien. Ils savent tout, mais manquent de savoir. Il faut être spontané et imprévisible. Nous devons créer et imaginer.
Je me suis souvent imaginé des scénarios. Qu’un inconnu vienne frapper à ma porte, prétendant me connaitre. Ou plutôt, prétendant me connaitre sous un autre nom, une autre identité. Comme si j’avais deux vies. Comme si la personne que je suis n’était qu’un personnage, une pure invention, et que le mensonge de ma deuxième identité était bien réel.
Vivre une double vie, moi? petit être simple, ordinaire et passablement inoffensive?
Ça serait trop beau pour être vrai!
Mais bon… c’est la vie de quelqu’un d’autre et nom la mienne.
Dans mes rêves les plus fous, je me mets à imaginer, je trouve inspiration dans les folles images qui me passent dans la tête. Elles sont comme un diaporama; chaque image a un sens, une raison d’être. Le matin suivant, j’ai peine à me souvenir de ces visions. Cependant,  il m’arrive de débloquer de mon amnésie d’écrivaine, juste comme ça, sans effort.
Je suis un être étrange, incompris. C’est probablement la raison que j’aime tant inventer des personnages terrifiants dans mes récits. Léon est un éternel incompris. Toujours seul, errant, cherchant le bonheur et l’acception de quelqu’un, d’une fille ou n’importe quoi qui sauras l’aimer. J’ai vraiment pitié de lui, cette pauvre bête, que le père a abandonnée seulement quelques minutes après sa naissance, incapable d’assumer son apparence difforme et monstrueuse. Attaqué par des chasseurs à l’âge de 12 ans, traumatisé, brutalisé et isolé du monde. Le pauvre n’a jamais eu la moindre chance. J’ai tout de même voulu lui donner un peu d’espoir. J’ai amené sa chère Bella sur son passage. Dorénavant, ce pauvre type ne sera plus seul, mais il sera toujours aussi mal dans sa peau.
 Heureusement que Bella n’est pas aussi pire que lui. Mais, elle saura le comprendre.
Jolie fille, mais abusée par son père, celle-ci s’enfuira dans les bois pour échappé à son destin cruel. Elle se fera attaquée par des loups, ignobles et assoiffés de sang.                                               
Léon, qui était à l’extérieur de son petit camp de fortune, entendra les cris de la jeune fille. Il la sauvera et la ramènera chez lui, pour prendre soin d’elle. Les prochains événements pourraient être décrits comme en étant les plus heureux de son existence, mais tout vient avec un prix. Quand Bella se réveille, Léon est pris de panique et se sauve; incapable de gérer ses émotions face à cette situation, encore trop inconnu pour lui. Cela n’empêchera pas notre héroïne de le suivre. Pas une chose facile vu qu’elle s’est foulé une cheville! Bref, après avoir suivi les bruits de ses cris et de ses pleurs, elle arrive enfin à le rejoindre…
Réconforté et sécurisé par cette parfaite étrangère, Léon retrouve un peu de son courage. Chose difficile, car il n’en avait pas énormément  pour commencer. Ils reprennent le chemin de leurs abris, main dans la main, sourire aux lèvres, mélodie joyeuse dans le cœur.
Belle histoire, que je devrais sans doute prendre le temps de traduire en français, mais que l’envie m’échappe.  Je veux au moins la terminer dans sa langue originale avant d’entamer ce projet intensif qui est sa traduction. 
Je pourrais également me concentrer sur mon autre histoire. Celle qui est plus petite, mais pas pour le moins compliquée. Damien, le bébé horriblement difforme n’a que ses deux parents pour lui garder compagnie. Heureusement que ceux-ci sont riches à craquer, car garder un secret de cette envergure dans notre monde moderne n’est pas chose facile.  Ils ont fait croire au reste de la planète que leur fils était mort à la naissance. Maintenant, ils peuvent avoir la sainte paix, sans avoir peur de se faire enlever leur enfant chéri. Mais bien sûr, ils ont des employés. En étant riches, ils peuvent se permettre d’engager des domestiques, des femmes de ménage et ainsi de suite. Hausser leurs salaires pour garder leur silence était une chose tout à fait envisageable, et nécessaire. Le soutien et l’appui de ces gens étaient très importants pour assurer la sécurité et le bien-être de leur fils. Petit, mignon comme un cœur, mais poilu comme une bête; ce bambin n’a pas été choyé par mère Nature, qui semble être le vilain personnage de mes récits.
Pourquoi tant de difformité et d’horreur?
Parce que ça rend une histoire plus captivante. Mais ceci est mon opinion, et vous êtes libre de penser ce que vous voulez.
Il faut savoir que les livres de science-fiction sont les plus lus et les plus vendus de la planète.
Ce qui fait sans doute fulminer plusieurs personnes, qui ont un vide sur le point imaginatif et intellectuel. Ils ne comprennent tout simplement pas pourquoi cette industrie a tant de succès.
Pourquoi autant de fascination pour l’impossible et l’irréel? Lire à propos d’extra-terrestres, de vaisseaux spatiaux et de mondes futuristes  est beaucoup plus intéressant que les sujets trop banals qui nous rappellent notre quotidien. Divorces, séparations, grossesses et accouchements, peine d’amour et frustrations de la vie…
Pourquoi se faire rappeler tout ces choses, ennuyeuses comme la pluie et tellement ordinaires?
J’aurais aimé être philosophe, ou donneuse de conseil professionnel. J’aime bien déstabiliser les gens; les faire réfléchir. J’aimerais bien me faire payer pour donner mon opinion ou mes conseils. Je serais riche à l’heure qu’il est si j’avais demandé un dollar à chaque fois que je me suis ouvert la bouche pour mettre mon grain de sel…
Et avec tout cet argent, j’aurais les moyens de faire les voyages dont je rêve depuis ma tendre enfance!
Je rêve en couleur, mais parfois ça me fait sourire.
Mon héros, c’est le Dr Pierre Mailloux, parce qu’il dit ce qu’il pense. Des personnes comme lui, c’est donc ce dont notre société a besoin. Ses arguments controversés, ses apparitions à la télé, son émission à la radio  et ses entrevues ont passé à l’histoire. J’adore cet homme et sa façon de penser. J’aimerais être aussi franche et aussi honnête que lui. Je maudis les mouchards sans cervelles qui lui ont fait perdre son emploi. Le collège des médecins peut allez au diable! La franchise est comme un poison pour certaines personnes. J’en ai le vomi qui me monte à la bouche; c’est une véritable abomination!
Ses arguments sur la pédophilie, l’immaturité collective et le mauvais parentage  m’ont été perçus comme les paroles ultimes de la vérité.
Parfois l’honnêteté peut vous apporter des problèmes.
Je ne fais que me souvenir de ceux qui appelaient à sa tribune, pour participer à son émission de radio. Ils étaient intéressants à écouter, je dois l’admettre.  Certains d’entre eux, que je perçois comme ceux qui ont le plus d’espoir de voir la vérité en face, étaient d’accord avec lui sur les propos qu’il présentait. Les autres, causes perdues de ce monde, l’insultaient et essayaient de justifier leur comportement juvénile en inventant des excuses. Ils essayèrent de faire gober tout ça à notre cher psychiatre. Le doc leur renvoyait leurs injures avec une force maximale, les heurtantes dernières la tête avec la bottine pourrie de provenance suspecte qu’il avait  trouvé derrière le bâtiment de son studio d’enregistrement.
 Il est toujours bon d’être prêt, et bien armé!
Fuyez, bande de lâches sans cervelles, dépourvus d’intelligence et de bon sens!                      Écartez-vous du chemin, ou on vous entartera la figure à la Jean Chrétien! Vous aurez honte de vous-même, autant que nos voisins du sud, quand ils apprirent que leur président avait eu des rapports torrides avec la petite stagiaire dans son bureau de la maison blanche!
Si seulement j’avais un magnétophone, je pourrais crier haut et fort toutes ces pensées qui m’habitent. Mais au risque de me faire enfermer dans un asile psychiatrique, je me tais. Mais ma voix intérieure crie à en faire trembler les murs.
Si cela déclenche une émeute, je serais en tête de la lignée! Je brandirais mon drapeau du Québec, orné du visage de celui dont j’ai tans d’admiration.  Au lieu de prier à Dieu, je prierais au Diable pour qu’il vienne chercher tous ceux qui ont osé insulter, dénigrer, humilier et détester  le docteur et ses paroles légitimes.
J’en ai mare de tous ces cons! Ils mériteraient de se faire castrer et museler!  
Est-ce que le doc Mailloux devrait faire une apparition dans mon récit?
Si je voulais torturer mes personnages, ce serait le moyen idéal.
Comme le personnage principal du dernier livre que j’ai lu, je peux être un peu folle. Je rêve de mettre le feu aux maisons de gens que je déteste. De les entendre crier dans la nuit, d’entendre les sirènes des camions de pompiers, s’approchant de l’endroit que j’ai aspergé de gaz et flambé à l’aide d’un briquet. Je suis une véritable pyromane dans mes rêves. J’adore le feu et son pouvoir destructeur. Il m’arrive de penser à la rébellion et a quitté les lieux d’où  j’ai résidé pour la totalité de ma vie. Il me semble que ce désir est tout à fait normal, mais je me fais passer pour folle quand j’exprime mon désir de vivre ailleurs, où il y a des choses beaucoup plus intéressantes  à voir et à visiter.
Le voyage que j’ai fait en avril dernier me revient à l’esprit. C’était sans aucun doute, une des plus belles semaines de ma vie. Mais comme on se sent triste quand nous devons quitter pour retourner chez soi, dans la routine et la monotonie! J’ai attendu pendant si longtemps pour faire une chose pareille, et ça a pris fin trop vite à mon gout. Le temps passe vite quand nous nous amusons!
Chose certaine, j’aimerais bien faire un autre voyage de la sorte prochainement.
Je tente d’économiser pour que cela devienne possible, mais comme je l’ai dit précédemment, ce n’est pas une chose facile à accomplir. Je me retrouve souvent pris au piège par les tentations tout autour de moi. Les choses inutiles que je veux me procurer tout simplement parce qu’elles sont belles. Que mes amis en aient eu même n’aide certainement pas.
Je tente de m’entourer avec des gens qui ne sont pas obsédés par l’argent, mais le premier amour de mon meilleur ami, c’est le fric. J’ai pitié des gens qui aiment mieux l’argent que leur propre famille, mais malheureusement, ces gens ne sont pas une rareté dans notre beau monde.                                   
Cela me décourage au plus haut point.
Celle-ci semble croire que j’aimerais mieux dépenser tout mon argent pour des pacotilles que de faire des voyages; ce que j’aime le plus sur cette misérable planète!
Il fait être un peu fou pour raisonner de cette manière. Pourquoi gaspiller quand on peut économiser? Cela me semble un argument logique, mais bon…
Parfois je ne la comprends pas. À chaque fois que je lui parle, elle se plaint qu’elle est fauchée, mais elle jette son petit change dans les ordures parce que ça n’a pas de ``valeur``. 
Cela me dépasse complètement!
Lance donc ton argent par la fenêtre tant qu’à y être!
Ouf! Je me sens essoufflée juste en y pensant. Encore pire, ça me donne des douleurs dans la poitrine; un symptôme classique de la crise de cœur! Les sueurs froides me coulent dans le dos et j’en passe…
Cette mentalité est assez pour me rendre complètement psychotique.  Paresse absolue. Si l’argent n’apparait pas sous forme de papier ou de chèque bien gras, avec des zéros à n’en plus finir, on s’en débarrasse.
Dans la cave infecte de mon école, avant que celle-ci soit convertie en bureaux d’administration, il y a avait les machines distributrices. Breuvages, petits sacs de chips, chocolats et j’en passe.  Ils m’apparaissaient comme des petites médailles jonchant le sol. Parfois, il y en avait des dizaines. Le sous-sol était comme la véritable manufacture de cennes! J’adorais en trouver; je les collectionne, je les ramasse, je les garde.
Vous devriez voir le pot que j’ai en ma possession. Bien placé sur le bord de ma fenêtre, à la vue de tous, il est plein à craquer tandis que le plus petit est à moitié plein, ou à moitié vide, comme vous voulez. J’en rêve la nuit d’en avoir des tonnes, des centaines de pots de monnaie, aussi remplis les uns que les autres. L’idée m’encourage. J’aimerais ça avoir mille dollars en petite monnaie, alors je pourrais encore faire à semblant d’être pauvre, cassé comme un clou!
Comme c’est facile de se laisser emporter. Je deviens folle comme de la merde quand je vois de la monnaie sur le sol, dans la rue ou dans les magasins.
L’envie de sourire devient une force absolument imbattable. Je ne peux résister, et honnêtement, je n’en ai absolument aucune envie.

2 commentaires:

  1. Juste un mot pour dire combien j'aime vous lire !

    Continuez !!!

    Gilles

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  2. merci beaucoup! vous êtes le premier à commenter et j'apprecie beaucoup!

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